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Does AC-DC acoustic tribute / Eric Mcfadden, interpr. voc. instr. arr.
Musique audio
Edité par Bad Reputation. Boissy-sous-Saint-Yon - 2018
"Dis moi Eric, et si on faisait un Stripped Down d'un groupe afin d'avoir un nouvel éclairage sur ses compositions, quel serait ton choix ?" AC/DC ! Après Pat McDonald et son désossage de Depeche Mode, c'est au tour d'Eric McFadden, maître du voodoo gypsy blues, de s'attaquer à un monument du Rock. Alors est-ce un sacrilège de dépouiller le plus grand groupe de rock'n'roll de tous les temps? Sans l'électricité d'Angus Young, la frénésie de Malcom et les voix éraillées de Bon ou de Brian, que valent ces compositions qui ont enrichi tous les kinésithérapeutes du monde entier ? On le savait depuis longtemps, Eric est un maître des reprises. Alors on ne sera pas surpris de le voir exceller dans ce répertoire dantesque muni de sa guitare acoustique, tantôt slide, tantôt bluesy, tantôt hispanisante et de sa voix super chaude que viennent parfois aider avec pertinence un violon, un tambourin ou des choeurs féminins. Dès l'intro de Hells Bells, Eric nous emmène dans son monde. Les accords se font sombres quand surgit sa voix d'outre-tombe proche d'un Tom Waits. C'est le Baron Samedi qui sonne le rassemblement de ses zombies au son des cloches de l'enfer. Le grand rassemblement des damnés du Rock'n'Roll !!! Que viennent soutenir les femmes qui savent merveilleusement garder le rythme, bien qu'il soit magnifiquement ralenti et érotisé par le guitariste californien. On célèbre et on trinque dans un bar enfumé aux vapeurs d'alcool fort. C'est sa tournée aux relents jazzy avec cette contrebasse vrombissante et cette guitare hispanisante. Paré pour entamer la soirée endiablée au son d'un Beatin Around the Bush plongé dans un bayou américain, Eric McFadden prend alors le loisir de nous calmer en admirant la pleine lune au son d'une mandoline sublimée sur un Shook Me All Night Long mélancolique. Mais la messe est loin d'être terminée et McFadden s'arrange pour nous mettre un uppercut dans les dents, tout en bluesy rock'n'roll slidé. Mais on parle peut-être de trop ! Il suffit de prêter une oreille à ces arpèges de violon et cette voix brûlante pour vous faire fondre comme des vampires au contact de la lumière aveuglante du soleil. Nous sommes dans la Cité du Péché, ne l'oublions pas et c'est naturellement Whole Lotta Rosie qui met le feu aux poudres. Exécuté à la guitare acoustique slidée à fond, le natif d'Albuquerque réussit son pari. Quelques cordes pincées, une voix venue d'outre tombe, Eric McFadden plonge le titre dans le bayou profond où l'âme des vieux bluesmen se répand comme une trainée d'alcool. Le chemin est de plus en plus long si vous voulez jouer du rock'n'roll de nos jours. Qu'importe que ce soit à bord d'un camion, d'une moto ou de n'importe quel véhicule, profitons de ce magnifique voyage que nous offre Eric McFadden ! Ride on ! Let There Be Rock !